C’est du moins ce qu’il semble au vu de la multiplication des gestes de rapprochement enregistré ces derniers mois venant d’une part de la République populaire de Chine et de l’autre des Etats-Unis d’Amérique. Face à cette guerre géostratégique que se livre le pays de l’Oncle Sam et l’Empire du milieu, le choix des autorités gabonaise semble peu à peu se complexifier.
En effet, depuis plusieurs mois la Chine et les Etats-Unis accentuent les gestes de bonne volonté en faveur du Gabon. Le pays d’Afrique centrale, stratégiquement situé sur la côte atlantique, est devenu l’échiquier d’une partie d’échecs diplomatique entre Washington et Pékin. Du côté étasunien, l’opinion a pu constater une multiplication importante des rencontres avec les autorités gabonaises et plus particulièrement le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema.
Cette offensive diplomatique des États-Unis intervient dans un contexte où la Chine, premier partenaire commercial du Gabon, chercherait à relancer un projet de base navale à Port-Gentil. Ce projet, initialement convenu avec l’ancien président Ali Bongo en 2023, représente une préoccupation majeure pour les intérêts américains dans la région.
L’enjeu est de taille pour Washington, qui tente de contrebalancer l’influence économique considérable de Pékin au Gabon. S’agissant de l’Empire du milieu, celui-ci semble décidé à accentuer sa coopération sur le plan économique. Principale client du Gabon avec près de 40% des importations, le géant asiatique a manifesté son intérêt pour accroître les investissements dans divers domaines.
Notons que ces deux pays se livre depuis plusieurs années à une guerre non seulement diplomatique et commerciale mais désormais militaro-stratégique. Une belle opportunité pour le Gabon qui pourrait tirer parti de ce duel de positionnement. L’issue de cette rivalité sino-américaine au Gabon pourrait cependant avoir des répercussions significatives sur l’équilibre des pouvoirs en Afrique centrale.
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